Plafond Épargne Retraite : Comment le calculer et l'augmenter ?
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Plafond Épargne Retraite : Comment le calculer et l'augmenter ?

Le PER vous permet de réduire vos impôts, mais pas de manière illimitée. Comprendre la mécanique du plafond de déduction est essentiel pour ne pas laisser d'argent sur la table. Zoom sur les règles de calcul, le report et la mutualisation.

Documents financiers et calculatrice posés sur un bureau

1. La règle de base : Les 10%

Le montant que vous pouvez verser sur votre PER et déduire de vos impôts est plafonné. La règle générale est assez simple : vous pouvez déduire jusqu'à 10% de vos revenus professionnels de l'année précédente (N-1), nets de cotisations sociales et de frais professionnels.

Attention toutefois, ce montant est lui-même capé. Il ne peut excéder 10% de 8 fois le Plafond Annuel de la Sécurité Sociale (PASS). Pour les versements effectués en 2024, le plafond maximal absolu est de 35 194 €. C'est une enveloppe confortable pour la très grande majorité des épargnants.


2. Le plafond plancher : Une aubaine pour les revenus modestes

Que se passe-t-il si vous avez eu peu ou pas de revenus l'année précédente ? L'État a prévu un "filet de sécurité" appelé le plafond plancher.

Si 10% de vos revenus sont inférieurs à 10% du PASS, c'est ce dernier montant qui s'applique. Concrètement, pour 2024, cela signifie que tout le monde a droit à un plafond minimum de 4 399 €, même sans avoir travaillé l'année précédente.

C'est une excellente nouvelle pour les personnes en début de carrière ou ayant eu une année "creuse", car cela permet de commencer à défiscaliser dès la reprise d'activité.


3. Le rattrapage : Utilisez vos plafonds oubliés

C'est l'un des atouts majeurs du PER : si vous n'avez pas utilisé (ou pas totalement) votre plafond de déduction lors des 3 années précédentes, ce solde n'est pas perdu. Il est reportable.

Par exemple, en 2024, vous pouvez utiliser votre plafond 2024, mais aussi les reliquats de 2023, 2022 et 2021. Cela permet de réaliser un versement exceptionnel une année donnée (suite à une prime, une vente immobilière, ou un héritage) et de gommer une part très importante de son impôt sur le revenu.

Comment ça marche ?

L'administration fiscale impute votre versement en priorité sur le plafond de l'année en cours, puis sur le reliquat le plus ancien (N-3), puis N-2, et enfin N-1.


4. La mutualisation : La force du couple

Si vous êtes mariés ou pacsés et soumis à une imposition commune, vous disposez d'une arme supplémentaire : la mutualisation des plafonds.

Il est fréquent que l'un des conjoints ait un plafond élevé (car gros revenus) mais n'épargne pas tout, tandis que l'autre a un plafond plus faible. En cochant la case "Mutualisation des plafonds" sur votre déclaration de revenus (ou en l'indiquant simplement à votre gestionnaire), vous pouvez additionner les enveloppes des deux conjoints.

Cela permet à celui qui a la plus forte capacité d'épargne de dépasser son propre plafond individuel en utilisant celui de son partenaire.


5. Où trouver l'information exacte ?

Pas besoin de sortir la calculatrice ! L'administration fiscale fait le travail pour vous. Votre plafond disponible pour l'année en cours est indiqué sur votre avis d'imposition sur le revenu que vous recevez généralement en août/septembre.

Cherchez la rubrique "Plafond Épargne Retraite" en fin de document. Vous y verrez le détail pour vous et votre conjoint, incluant les reports des 3 dernières années.

En conclusion, bien calibrer votre versement PER est crucial. Verser trop ne vous apportera pas d'avantage fiscal supplémentaire sur l'excédent. Verser trop peu, c'est se priver d'une réduction d'impôt accessible. Pensez à vérifier votre disponible fiscal avant chaque fin d'année !

Avez-vous du plafond disponible ?

Ne laissez pas vos plafonds des années précédentes se perdre. Nos conseillers peuvent analyser votre dernier avis d'imposition et vous dire exactement combien verser pour optimiser votre fiscalité.